Formation d'un système en "V" : corrélation entre la situation en altitude et la nécessité d'un flux de commande en basses couches . Celui-ci fournit le carburant : la vapeur d'eau . Son énergie dépend de la vitesse du vent (le marin) ou du degré d'instabilité de la masse d'air chaud. Son organisation doit suivre une ligne étroite pour concentrer l'énergie, à la manière d'un "pipeline". A vitesse modérée, un noyau très froid se forme vers 10 000 m. Cette configuration suffit pour le déclenchement du système dès les premiers reliefs. Dans le cas d'un vent marin très fort, le développement s'établit au contact des reliefs plus élevés, sans besoin du noyau très froid. En fait, la barrière cévenole facilite la création de ces monstres atmosphériques. A ce moment-là, la dispersion des cellules orageuses peut s'étendre au-delà de la ligne de crêtes. Ce genre de situation concerne l'alignement du Biterrois au Sud-Aveyron.
Extrême climatique de méso-échelle (superficie maximale 30 x 150 km). Critère de dangerosité : stationnarité et développement rétrograde des cellules orageuses à la pointe du "V". Signal fort pour les prévisionnistes au bout de 2 ou 3 cycles cellulaires pendant 3 h environ (chaque cellule a une durée de vie variant de 20 mn à 60 mn). Un train de cellules se déplace selon la vitesse du flux de commande, toujours orienté dans le quadrant Sud. L'intensité orageuse la plus forte se localise toujours à la pointe du "V". Ce mécanisme permet de comprendre l'atténuation de cette dangerosité du côté des Grands Causses par rapport au Languedoc.
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